Rendre au jeu sa liberté

La Maison de la Créativité AMBASSADRICE DU JEU LIBRE

La Maison de la Créativité offre des espaces ludiques de liberté créative pour petits et grands. En créant, l’enfant exerce sa liberté, développe ses propres idées, prend confiance et se construit lui-même. En jouant avec d’autres, il coopère et il est solidaire. Le jeu libre lui permet de devenir un adulte épanoui, libre et responsable.

Le 14 octobre 2021, la Maison de la Créativité a organisé une table ronde interdisciplinaire intitulée Rendre au jeu sa liberté en partenariat avec le Social Brain Institute.

Elle a réuni des professionnels de l’enfance, médecin, psychologue, neuroscientifique anthropologue et responsable de la culture pour s’interroger sur la place du jeu dans notre société. Cette table ronde a donné lieu à ce rapport documenté et rédigé par Samah Karaki, docteure en neurosciences et fondatrice du Social Brain Institute et Maryjan Maitre, directrice de la Maison de la Créativité.

En validant l’urgence et en questionnant les causes de la disparition du jeu libre, ce rapport et le livret qui l’accompagne, suggèrent d’inverser la tendance à travers des recommandations à l’attention de tous les acteurs de l’enfance.

À l’heure du «tout à l’écran», la Maison de la Créativité, qui se veut l’ambassadrice du jeu libre par excellence, est heureuse de permettre à ce concept de rayonner au-delà de Genève et de la Suisse.

Pour le Conseil de fondation de la Maison de la Créativité, la présidente,

Judith MONFRINI

Chaque espace de la Maison et le parc donne accès à du matériel en libre usage sans consignes ni attente de résultat. Le jeu est initié librement par les enfants et les adultes : La maison de la créativité est en ce sens un lieu qui met le jeu libre à l’honneur

Notre volonté RENDRE AU JEU SA LIBERTE

Chez les enfants la curiosité est innée, ils naissent avec le besoin de se sociabiliser et un profond désir d’apprendre. Ils apprennent en faisant, en explorant le monde librement, et en utilisant leur imagination. En d’autres termes, ils apprennent en jouant. L’importance du jeu est aujourd’hui, clairement documentée par la recherche scientifique. Le jeu est un facteur clé du développement de l’enfant, un vecteur incontournable d’apprentissage et un magnifique déclencheur de créativité.

LA MAISON DE LA CREATIVITE ET LE SOCIALBRAIN INSTITIUTE UNISSENT LEUR FORCE

Le SBI https://socialbraininstitute.org/ et la Maison de la Créativité  ont organisé une table ronde d’expert s 14 octobre 2021  sous le titre Rendre au jeu sa liberté

La MC et l’ISC se sont ainsi engagés ainsi à rallier les organisations et les individus afin de créer un mouvement national en faveur du jeu libre dans les espaces publics, les maisons, les institutions de la petite enfance, les écoles et les communautés.

Cette table ronde avait  pour objectif d’attirer l’attention du public sur la crise qui sévit dans le monde des enfants et de susciter une action collective en vue de réparer les torts causés actuellement.

Croiser les domaines d’expertise autour de la question de la disparition du jeu libre dans la vie des enfants, d’en valider les conséquences et de définir les voies d’action.

Aborder les obstacles au jeu, tels que les quartiers peu sûrs, la planification excessive de la vie des enfants, le temps d’écran démesuré, les jouets liés aux supports de divertissement et une éducation qui met l’accent sur les compétences, les exercices et les devoirs et mine la créativité, l’imagination et le bien-être général.

ET APRES

A la suite de cette table ronde un rapport d’experts a été  édité élaborant des informations appuyées par des données probantes aux fins de  les communiquer aux acteurs de la vie de l’enfant. Les messages du rapport soulignent les bienfaits du jeu libre et l’importance que les enfants puissent jouer de façon indépendante, tout en rajustant leur perception des risques.

Un livret « Rendre au jeu sa liberté » a également été écrit. Il s’adresse aux parents et professionnel-le-s et expose les rôles du jeu et les conséquences de la disparition de sa forme libre sur la santé physique et mentale de l’enfant d’aujourd’hui et de l’adulte de demain. Il aborde les obstacles au jeu et propose des pratiques éducatives, culturelles et sociales permettant de promouvoir la reconnaissance du jeu libre comme un droit fondamental de l’enfant.

Il n’existe pas de définition théorique du « jeu libre », mais l’expression en est venue à être utilisée comme un terme générique pour désigner le jeu dirigé par l’enfant qui se déroule de préférence en plein air, mais aussi à l’intérieur. Le jeu libre peut inclure des formes de jeu comportant des défis et offrir la possibilité d’explorer des frontières, ce qui permet aux enfants de déterminer leurs propres limites dans une variété d’environnements naturels et bâtis. Ni le sport organisé, ni le temps d’écran (passé devant la télévision, l’ordinateur, une console de jeu, une tablette, un téléphone intelligent ou tout autre dispositif électronique) ne sont considérés comme des formes de jeu libre. Soulignons que l’enfant qui joue librement n’est pas livré à lui-même. L’adulte soutient l’enfant dans ses initiatives tout en respectant son rythme de développement. La posture de l’adulte est donc au cœur de cette démarche. Ainsi, la création d’environnements favorables au jeu libre et actif ne peut s’effectuer sans l’engagement et l’implication des différentes parties prenantes, surtout au sein des structures de la petite enfance. L’adoption du jeu libre nécessite des mesures portées et vécues au quotidien. Il est donc nécessaire que chacun des acteurs de la petite enfance y adhère et s’y engage, et qu’il ait une compréhension commune de son rôle. Ainsi, l’engagement collectif et individuel représente un facteur majeur de l’atteinte des objectifs et de l’efficacité des moyens mis en place pour y arriver. C’est donc dans la planification de périodes de jeux libres, par la posture éducative, la connaissance de l’enfant et la capacité à ne pas laisser ses craintes personnelles le freiner, tout en assurant sa sécurité et son bien-être, que le personnel éducateur peut remplir son rôle éducatif.